Les élèves inscrits en option et spécialité musique mais aussi tous les élèves du lycée sont invités à assister à des spectacles en soirée, que ce soit à l'Opéra National de Lyon, à l'Auditorium de Lyon, au Périscope ou à la Maison de la danse.

Une date marquante, celle du 26 janvier, où les élèves ont pu découvrir le célèbre ballet de Stravinski Le Sacre du printemps dans la nouvelle chorégraphie du jeune chorégraphe Martin Harriague pour le Malandain Ballet Biarritz.

Les élèves de première SPÉCIALITÉ MUSIQUE qui ont travaillé l'oeuvre de Stravinski et abordé les relations que la musique entretient avec la danse, ont été sensibles à la proposition du chorégraphe basque qui, à bien des égards, rend hommage au ballet original que Nijinski avait chorégraphié pour les Ballets russes en 1913 (scandale mémorable à la création le 13 mai 1913 au Théâtre des Champs-Élysées !).

Sur scène, un musicien comédien (le personnage de Stravinski ?) égrène au piano quelques notes qui s'avèrent être le premier thème du Sacre. Soudain, du couvercle du piano sort un, puis deux, puis vingt danseurs, tels des fantômes surgis tout droit du ballet original. L'image est saisissante. Très vite, le pianiste et le piano quittent la scène pour laisser place à la musique orchestrale et aux danseurs qui livrent une nouvelle interprétation du mythe païen qu'avait imaginé le compositeur russe. Harriague, comme Nijinski naguère, confère à la danse une sauvagerie extrême.

Les élèves qui s'attendaient à voir la danse sacrale finale interprétée par une danseuse soliste, comme c'est souvent le cas, ont été surpris de voir que c'est le corps de ballet qui danse cette mise à mort, alors que l'Élue reste immobile au milieu du groupe. Un habile renversement du jeu chorégraphique qui pose un regard nouveau sur l'oeuvre.